Tous deux exclus de l’école, Arbor et Swifty font la connaissance d’un ferrailleur nommé Kitten, et commencent à travailler pour lui. Arbor voudrait gagner le respect de cet adulte, mais Kitten préfère visiblement Swifty. La tension monte entre les deux amis, jusqu’à un événement tragique. Un récit rugueux et poignant dans la veine de Ken Loach.

C’est une histoire vieille comme le monde, celle d’un coeur simple, d'un esprit pur, sacrifié sur l’autel de la méchanceté du monde. Arbor et Swifty, enfants, sont deux amis d’un quartier populaire de Bradford, en Angleterre – ville près de laquelle la réalisatrice Clio Barnard a elle-même grandi. Pour le compte d’un ferrailleur peu scrupuleux qui organise aussi des courses de chevaux (l’égoïste du titre), les deux gamins abandonnent l’ école et se lancent dans la quête de métaux en tous genres – trouvés ou volés. Drame social peu singulier, c’est par son juste et délicat portrait de deux enfants livrés à eux-mêmes que Le Géant égoïste touche et séduit.

Marianne Fernandez, Critikat