Buladó (2020)
Kenza, 11 ans, vit avec son père Ouira et son grand-père Weljo près d’une décharge sur l’île de Curaçao. Le premier, policier, ne croit que ce qu’il voit, tandis que le second tente par tous les moyens de maintenir le lien avec la culture et la spiritualité originelles de l’île et de son peuple. Tiraillée entre tradition et modernité, Kenza cherche sa voie.
Buladó est le troisième long-métrage du talentueux réalisateur néérlandais Eché Janga. Pour ce second portrait d’enfance après Der Kaiser, il nous emmène sur l’île de Curaçao dont il est originaire et rejoint la famille en deuil de Kenza. Pour incarner ce jeune personnage, il est parti à la recherche d’une apprentie comédienne dans les écoles. Il ne pouvait pas mieux tomber que sur Tiara Richards. Elle porte le film, incarnant une héroïne combative, reliant deux générations, celles de son père et de son grand-père. Enfant rebelle à l’école et à la maison, le chemin onirique proposé par Weljo serait-il une réponse aux maux de Kenza ? Associé à un travail magnifique sur la lumière et la photo, le récit offre un visage singulier de ce territoire méconnu de l’archipel des îles Sous-le-vent. Ce nom poétique trouve tout son sens dans la quête de Kenza, effleurant des thèmes plus universels comme l’environnement et l’écologie.